contact@levoldesaigles.fr
Le concept de l'autogire (ou Gyrocoptère) fut un des premiers aéronefs à avoir été au point : inventé en 1923 par l'espagnol Juan De La Cierva, il fût exploité dès les années 30 pour le transport de courrier aux Etats-Unis (il décollait et se posait sur les toits des bureaux de Poste), et dans un cadre militaire par l'US Navy et l'Armée Française (très apprécié pour l'observation aérienne car seul à pouvoir voler lorsque le vent fort clouait les avions au sol).
Les découvertes aérodynamiques sur les rotors et les développements techniques réalisés sur l'autogire permirent en 1939 d'aboutir à l'hélicoptère, machine merveilleuse (mais beaucoup moins économe) qui le supplantera en exploitation après la guerre, grâce à sa capacité de vol stationnaire dont l'autogire n'est pas capable.
Réintroduit pour l'aviation de loisir dans les années 60, l'autogire était alors cantonné à des constructions amateurs de qualité variable, où le très bon côtoyait aussi le très hasardeux. Jusqu'en 1998 en France, un vide juridique interdisait d'acheter ou de vendre un autogire, on ne pouvait qu'en construire un soi-même d'après des plans. Et comme les appareils biplaces n'avaient pas de valeur légale, le constructeur de l'engin monoplace devait apprendre tout seul à voler avec ! Autant dire qu'il fallait du courage, et autant dire que tous n'ont pas survécu...
Heureusement, lorsque la classe 4 ULM fut créée pour l'autogire, la formation d'instructeurs qualifiés et l'arrivée d'appareils professionnels comme les Magni ont fait revenir l'autogire dans la catégorie des aéronefs les plus fiables et performants. Avec l'arrivée de nouveaux modèles toujours plus performants et maniables, et avec le coût grandissant du carburant, l'autogire connaît aujourd'hui un engouement renouvelé, et le vieux rêve d'en faire la « voiture volante » de monsieur tout le monde est désormais possible ! Demandez à Pierre notre instructeur... ;)
École de Pilotage > Un peu d'histoire de l'autogire